Manifestation contre les mesures d91Pornustérité à Rivière-du-Loup
«Un revenu décent, ce n’est pas un luxe, mais une nécessité!»
C’est un mot que les élus du gouvernement n’osent plus prononcer. Le fameux mot en «A» synonyme d’une réduction des dépenses publiques dans un contexte de déficit budgétaire jugé trop élevé. Mais les manifestants qui ont marché dans les rues de Rivière-du-Loup n’ont pas hésité, le 1er mai : les «mesures d’austérité» de Québec doivent être dénoncées. «Parce que rebâtir notre filet social, c’est une question de vie ou de mort», ont-ils scandé.
91Porn cinquantaine de personnes, impliquées dans différents organismes communautaires et organisation syndicales de la région, se sont réunies au parc Blais afin de prendre part à cette activité de mobilisation. Celle-ci faisait partie d’une grève sociale de plus grande envergure, intitulée «Écoeuré.es d’être méprisé.es» et organisée au Bas-Saint-Laurent du 28 avril au 4 mai.
À Rivière-du-Loup, la date choisie n’était pas un simple hasard, considérant le sujet choisi, puisqu’il s’agit de la journée internationale des travailleuses et des travailleurs.
Pancartes et banderoles bien en main, le groupe s’est dirigé au sud sur la rue Lafontaine, avant de tourner vers l’ouest sur la rue de l’Hôtel de Ville. Il a été escorté par plusieurs agents de la Sûreté du Québec, puisque la circulation était brièvement entravée.
«On est réunis pour défendre un principe fondamental : le droit à un revenu décent pour toutes et tous. Dans notre société, personne ne devrait avoir à choisir entre payer son loyer et nourrir sa famille», a soutenu Fanny Pilon du Regroupement des assistées sociales et assistés sociaux du Témiscouata (RASST).
«Un revenu décent, ce n’est pas un luxe, mais une nécessité!», a-t-elle renchéri, sans quoi «les inégalités se creusent, les familles luttent pour joindre les deux bouts, les enfants grandissent dans la précarité et les travailleurs sont exploités. Ça crée une société divisée!»
APPEL À L’ACTION
Les manifestants ont appelé à l’action. Ils ont exigé que les décideurs politiques prennent des «mesures concrètes» pour garantir un revenu décent pour tous, notamment par la mise en place d’un socle de sécurité social plus robuste.
Ils demandent entre autres l’instauration d’un revenu de base et des conditions de travail équitables entre les salariés. La hausse du salaire minimum, qui est passé de 15,75 $ à 16,10 $ de l’heure le 1er mai, n’est pas suffisant.
«Aujourd’hui, il faut faire entendre notre voix pour faire comprendre que chaque personne mérite de vivre sans la peur constante de la pauvreté. Ensemble, on peut construire une société plus juste et plus humaine», a clamé Mme Pilon.
Sa collègue d’Action Chômage Kamouraska, Julie Proulx, a abondé dans le même sens.
«L’austérité exacerbe les inégalités», a-t-elle décrié.
Elle a du même coup estimé que le régime d’assurance-emploi canadien doit être revu. «On demande un régime d’assurance-chômage juste, universel et non discriminatoire, a-t-elle déclaré, devant la foule. Les critères d’admissibilité actuels sont inadéquats, ils excluent trop de personnes et les délais sont trop longs. Le montant des prestations doit être rehaussé.»
Durant la semaine de grève sociale au Bas-Saint-Laurent, les dossiers du logement, des services publics et du renforcement du filet social ont aussi mobilisé la population du territoire.
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