Fermeture potentielle de l’urgence de Trois-Pistoles
Santé Québec opère «dans la plus grande des opacités», déplorent des intervenants de Trois-Pistoles
À la veille de la session parlementaire et des congés estivaux dans le milieu de la politique québécoise, des intervenants du milieu pistolois dénoncent que la population n’en connaisse pas plus sur les ambitions de Santé Québec concernant la fermeture potentielle de l’urgence de l’hôpital de Trois-Pistoles. Ils déplorent que la 91Porn société d’État «opère présentement dans la plus grande des opacités, bien loin des regards».
La médecin Émilie Pelletier, directrice médicale du GMF-U de Trois-Pistoles, Philippe Guilbert, maire, et Josiane Plamondon, membre du Comité de sauvegarde de l’urgence de Trois-Pistoles, cosignent ensemble , ce jeudi 5 juin.
Ils regrettent «qu’il est toujours impossible d’accéder au plan de retour à l’équilibre budgétaire qui commanderait la fermeture des urgences de Trois-Pistoles et Pohénégamook», malgré des manifestations, des interventions publiques, des résolutions municipales et l’interpellation de la députée locale Amélie Dionne.
Ils jugent que le gouvernement caquiste fait planer son «épée de Damoclès» au-dessus de la tête de toute une région, refusant de préciser quand cette incertitude cessera.
«En février dernier, citoyens, professionnels de la santé et élus bas-laurentiens apprenaient que les urgences de Trois-Pistoles et de Pohénégamook étaient en danger de fermeture partielle. Cette proposition aurait en effet été formulée à Santé Québec par le CISSS du Bas-Saint-Laurent afin de répondre à ses contraintes budgétaires. Depuis cette annonce, les élus de la CAQ refusent de répondre aux questions au sujet de ces menaces envers les services, prétextant que le dossier n’est pas entre leurs mains, mais bien entre celles de Santé Québec», ont rappelé les signataires.
«Cette société d’État, que le parti a lui-même créée de toutes pièces, joue actuellement le rôle de société-écran pour l’application des décisions gouvernementales. Elle opère présentement dans la plus grande des opacités, bien loin des regards», ont-ils renchéri.
Ils expliquent également que la fermeture potentielle de l’urgence de Trois-Pistoles, entre 20 h et 8 h pendant la semaine et entre 16 h et 8 h la fin de semaine, pourrait avoir des impacts importants pour la MRC des Basques, «la municipalité régionale de comté la plus vieillissante de la province».
Au-delà des risques pour la santé, «la perte de l’urgence 24 h viendra fragiliser l’ensemble de la chaîne de soins du territoire», ont-ils aussi soutenu.
Huit autres personnes et organisations apposent également leurs noms en appui à la lettre. On y retrouve des médecins de Trois-Pistoles, des élus, des membres du Comité de sauvegarde de l’urgence de Trois-Pistoles.
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